Une entreprise dédiée à l’innovation en Santé

Entretien avec :

Geoffrey Berdah cogis networks

Geoffrey Berdah

CEO chez COGIS NETWORKS :
entreprise spécialisée dans l’innovation qui édite des solutions logicielles dédiées à la digitalisation de l'accueil. Accompagnée par la BPI et membre de la French Tech Paris, la société met la R&D au cœur de son ADN.

Ce qui m’anime est la passion, l’envie d’améliorer la vie à l’hôpital et donc l’impact que nous pouvons avoir sur l’organisation du soin en France et l’organisation hospitalière. Je suis heureux et fier d’améliorer un sujet d’utilité publique.

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Bonjour, je m’appelle Geoffrey Berdah et je suis CEO chez Cogis Networks. Au quotidien je gère les aspects stratégiques et humains de l’entreprise, en collaboration avec une super équipe. C’est un vrai challenge et il faut avoir la volonté de se dépasser.

Geoffrey, quelles sont vos missions principales ?

Mes missions principales touchent à la direction de l’entreprise. Il y a deux aspects majeurs : l’humain et la stratégie.

Tout d’abord, l’humain, parce qu’il y a la tentative d’emmener tout le monde ensemble, vers une même destination. Il est important que l’équipe prenne du plaisir à travailler et que ce soit en adéquation avec leurs attentes.

Par la stratégie, j’entends surtout trois choses essentielles : la vision produit, la R&D et la vision commerciale. Nous sommes une société d’édition de logiciel il faut donc savoir ce que l’on veut faire et voudra faire. Quant à la vision commerciale, on se demande quelles sont les cibles les plus pertinentes, comment les adresse-t-on et quels problèmes pallie-t-on.

Pourriez-vous décrire votre journée type en quelques mots ?

Mes journées sont extrêmement variables. Je touche à tous les sujets, des plus simples aux plus complexes. Par conséquent, je travaille aussi beaucoup avec des horaires qui vont de 9h à 23h tous les jours. Je réalise de nombreux échanges et rencontres avec des partenaires et intégrateurs qui intègrent et distribuent nos logiciels vers nos clients finaux. Cela prend beaucoup de temps pour les rencontrer, les fidéliser, les rassurer sur notre capacité d’innovation et leur montrer que COGIS leur apportera toujours de nouvelles choses.

Ensuite, il y a les rencontres et échanges avec les partenaires technologiques. Nous essayons continuellement de trouver comment ajouter de nouvelles briques fonctionnelles utiles sur nos solutions logicielles.

J’échange et je rencontre également des prospects pour les écouter, qualifier leurs besoins, répondre à leurs enjeux et faire des propositions commerciales. Côté clients, j’échange aussi beaucoup avec eux pour savoir si tout va bien, si leurs besoins ont évolué et si nous sommes toujours en phase avec ce qu’ils attendaient et ce qu’ils attendront.

Je réalise aussi une veille techno et santé en lisant beaucoup de médias spécialisés et de newsletters. Cela me permet d’être toujours en avance mais surtout de ne pas être en retard puisque la concurrence avance toujours très vite, ce qui est stimulant.

Au quotidien, je passe aussi beaucoup de temps avec mes collaborateurs. J’aide les personnes qui ont besoin de moi pour les débloquer concernant des sujets assez différents (en logistique, négociation commerciale, algorithmie, etc.). Je me dois d’assurer un suivi très régulier : nos KPI commerciaux et techniques, notre trajectoire, notre timing, la R&D, la livraison et ainsi de suite.

Ensuite, il peut parfois y avoir des sujets temporaires mais qui ne sont pas à négliger. En ce moment, ce qui nous concerne est un projet d’acquisition d’une startup, en cours de finalisation. En parallèle, nous avons aussi un sujet majeur de levée de fonds. Ce projet prend beaucoup de temps, de préparation et d’énergie.
Enfin, nous venons de monter une nouvelle filiale, impliquant une diversification des activités, la création d’une société, du recrutement, …

Selon les journées, ces tâches vont varier en pourcentage. Aujourd’hui, je suis également papa depuis 6 mois, ce qui est compliqué et très fatigant mais si merveilleux !

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Ce qui m’anime est la passion, l’envie d’améliorer la vie à l’hôpital et donc l’impact que nous pouvons avoir sur l’organisation du soin en France et l’organisation hospitalière. Je suis heureux et fier d’améliorer un sujet d’utilité publique, en contribuant à l’évolution de la façon de traiter cette thématique.

Il y a une vraie dimension humaine dans ce travail. Sans humanité ni qualité empathique, l’entreprise ne vaut rien. Elle est portée par la complexité et la richesse de l’humain.

D’ailleurs, mon travail m’apporte aussi une richesse au niveau de mes tâches. Comme je le disais, il n’y a pas de journée type. On passe de A à Z, en repassant par F puis G, et intellectuellement c’est formidable !

C’est un vrai challenge et il faut avoir la volonté de se dépasser. C’est compliqué, surtout dans la santé, puisque c’est un sujet complexe avec beaucoup de contraintes. Le cycle de vente est long et faut être passionné pour relever ce défi. Il est nécessaire d’avoir de la patience et la fervente croyance que cela va marcher.

Quel a été votre parcours professionnel et académique ?

J’ai commencé à travailler très jeune puisque j’ai eu mon premier travail à 12 ou 13 ans, pour me faire un peu d’argent de poche. En fait, j’avais cette envie de faire plaisir, d’offrir des cadeaux, de rendre les gens heureux autour de moi. Pour cela, je donnais des cours de math et de science. J’ai également été plongeur dans des restaurants, je nettoyais des voitures et tondais les pelouses des voisins. J’ai ensuite été déménageur ou encore hôte dans les salons, ce qui forge beaucoup.

Très rapidement, j’ai orienté mes études vers l’économie. Déjà à l’époque, je voulais comprendre comment fonctionne l’économie d’un pays. J’ai eu la chance d’être pris à l’Université Paris Dauphine et je me suis spécialisé en finance d’entreprise.

Par la suite, j’ai effectué des stages, puis j’ai travaillé au sein de cabinets de conseil en fusion acquisition, puis dans des fonds d’investissement qui investissent dans des sociétés non cotées. Justement, je n’aime pas la bourse alors qu’en finance d’entreprise on parle stratégie, humain, valeurs, on sait pourquoi cela monte ou descend, c’est concret, en tout cas, pour moi, ça l’est.
Je devais m’intéresser aussi bien à des sociétés qui vendent du matériel de pêche qu’à des sociétés de recouvrement de créances en passant également par des sociétés spécialisées dans les assurances complémentaires automobiles. Je trouve, encore aujourd’hui, que le private equity est un des métiers les plus fascinants au monde. C’est un métier riche, complexe, qui a forgé ma curiosité. Je voulais toujours en savoir plus et aller au fond des choses.

Ensuite, j’ai eu l’opportunité de reprendre COGIS NETWORKS à 23 ans. La société n’allait pas très bien et il fallait essayer de la redresser. C’était difficile mais nous y sommes arrivés et avons pu revenir sur de bonnes bases. Nous avons mis en place une refonte de la stratégie produit et avons lancé de nouvelles filiales sur différentes thématiques. Bien sûr, tout cela a été possible grâce à toute l’équipe COGIS.

Personnellement, j’ai découvert la Santé avec COGIS et l’édition de logiciel aussi. D’ailleurs, historiquement, COGIS avait pour métier l’édition de logiciels dans la télécommunication. De mon côté, je suis ingénieur financier mais pas technique. Malgré tout, par la force des choses, on m’a formé et expliqué. Aujourd’hui, je comprends suffisamment pour pouvoir discuter avec les partenaires et les clients, notamment sur le secteur public et celui de la santé qui, chacun, ont leurs spécificités.

Des conseils à donner pour les futurs créateurs d'entreprises dans le domaine de la Santé ?

Mon premier conseil : la persévérance. Il faut être capable de travailler dur, mais surtout plus que les autres ; beaucoup plus que les autres. Je ne prétends pas avoir tout réussi mais s’il n’y a bien qu’un seul ingrédient, c’est le travail.
J’ai sacrifié ma vie personnelle, même si c’est délicat et désagréable. Je préfère le faire maintenant et être serein plus tôt dans ma vie ; que travailler moyennement et être peu passionné le reste de ma vie.

Mon deuxième conseil : s’intéresser à ce que l’on fait, pourquoi on le fait, dans quoi cela s’inscrit. Par exemple, si je demande à des collaborateurs de modéliser un plan d’un hôpital, certains vont demander pourquoi et d’autres le feront sans se poser de questions. Il faut s’intéresser à pourquoi on fait cette tâche et dans quoi cela s’inscrit ou s’imbrique. Je décris souvent mon travail comme une somme de mini tâches, parfois ennuyantes, mais qui combinées, font un résultat merveilleux. Il n’y a pas que des missions passionnantes, c’est certain. Mais si nous comprenons les raisons, qui va travailler sur notre projet, à qui cela va servir, nous comprenons alors mieux les liens et les incidences.

Mon troisième conseil et pas des moindres : se démarquer des autres, faire en sorte que l’on nous repère et qu’on nous distingue. De mon côté, je suis friand des idées farfelues ou différentes. Finalement, dès les stages nous pouvons nous différencier et avoir la possibilité d’être LA ou LE parmi les autres.
Surtout, il ne faut pas être timide. C’est certain qu’il est difficile de changer une personnalité, mais il faut travailler cet aspect car cela joue beaucoup sur les relations avec les autres. Il faut savoir faire parler ses interlocuteurs puisque les personnes aiment parler d’elles. Même en étant timide il est possible de faire parler quelqu’un, montrer de l’intérêt et être à l’écoute. Ensuite, à nous de voir si ça « matche » ou pas.

Mon dernier conseil : c’est l’un des plus difficiles mais il est valable pour tous les métiers. Il faut savoir se mettre à la place de l’autre, c’est la clé de la réussite. Lorsque vous avez une discussion ou une négociation, se mettre à place de l’autre permet de ne pas le froisser, de l’amener où l’on veut sereinement et lui apporter plus de satisfaction. Certains y arriveront et d’autres non.
Cela fonctionne pour toutes les relations et discussions. Se mettre dans le cerveau de l’autre, savoir faire preuve d’intelligence émotionnelle, c’est essentiel. Parfois, cela peut être extrêmement difficile car certaines personnes ne sont pas cernables. C’est un exercice très compliqué que de savoir se mettre dans la peau de l’autre, cela demande aussi beaucoup de travail. Pourtant, je conseille cela aux dirigeants mais aussi aux humains dans la santé. À un niveau personnel c’est aussi particulièrement important.

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