Entretien avec :
Estelle Monnier
Fondatrice de Maison Selfcare :
Maison Selfcare propose de nombreuses ressources et solutions pour limiter les effets indésirables des variations hormonales.
C’est l’impact pédagogique, éducatif, positif lié au projet et la rencontre humaine qui me boostent chaque jour. Donner du sens à mes actions c’est être en adéquation avec mes valeurs. C’est ce à quoi je me rattache lorsqu’il y a des imprévus, des remises en question.
Bonjour, je m’appelle Estelle Monnier et je suis fondatrice de Maison Selfcare, une jeune marque qui propose des cours de yoga adaptés aux problématiques féminines (endométriose, troubles du cycle, PMA/FIV, etc.) ; de la prévention et sensibilisation par le biais de médias “podcast et événementiel” sur la santé et le bien-être de la femme ; une sélection rigoureuse de produits naturels et sains pour soulager vos symptômes et améliorer votre quotidien.
Estelle, quelles sont vos missions principales ?
De l’idée du projet à la croissance de l’entreprise, les missions ont été multiples et très variées.
La phase d’ante-création, qui a précédé les différentes phases de lancement puis de développement, a été tout autant importante pour comprendre les problématiques que les femmes ont à résoudre. Connaître son marché, ses concurrents, se différencier, tant dans l’offre que dans la posture entrepreneuriale et son discours, ont été des éléments clefs pour construire le projet.
La mise en place de l’offre, la stratégie marketing, d’influence, de communication et le développement commercial correspondent à des missions qui sont surtout d’ordre opérationnel, technique et managériale. L’expression « test and learn » est régulièrement appliquée dans mon quotidien, pour évoluer avec ma communauté.
Pourriez-vous décrire votre journée type en quelques mots ?
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Il est d’autant plus important de mettre en place des process et des routines de travail, de savoir quelles sont les actions importantes et urgentes à mettre en place, celles qui sont à déléguer, celles qui sont à planifier sur le long terme et le court terme, celles qui doivent être analysées puis ajustées. Chaque semaine, je fais le focus sur les actions qui vont pouvoir pérenniser mon entreprise. En poursuivant ces objectifs, je capitalise sur la gestion du temps.
J’ai plusieurs actions de planification et opérationnels que je déploie. Par exemple, cela va être de consacrer deux journées au développement commercial, une journée à la stratégie marketing et de communication.
Je consacre aussi beaucoup de temps à mon réseau professionnel et à la qualité des échanges et des liens créés. Entretenir ma communauté m’enrichit énormément, tant humainement que pour les leviers de croissance de l’entreprise. Cela m’aide aussi à prendre du recul, à me dynamiser.
En fin de mois, c’est la gestion administrative et financière qui prime.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
C’est l’impact pédagogique, éducatif et positif lié au projet, ainsi que la rencontre humaine qui me boostent chaque jour. Donner du sens à mes actions, c’est être en adéquation avec mes valeurs. C’est ce à quoi je me rattache lorsqu’il y a des imprévus, des remises en question. Il faut savoir travailler avec beaucoup d’humilité et être à l’écoute. À mon sens, ces qualités sont essentielles et constituent les compétences managériales de demain.
Quel a été votre parcours professionnel et académique ?
J’ai un parcours assez classique et en même temps atypique. J’ai commencé ma vie active dans un service public après un master en économie, droit et gestion en développement durable. J’ai travaillé au service ingénierie économique et touristique d’une agglomération puis dans un Office de tourisme communautaire où j’étais chargée de développer des actions de développement territorial et marketing, de fédérer des partenaires publics et privés sur des projets communautaires d’ordre économique, social ou environnemental.
J’ai, par la suite, rejoint des structures privées où mon rôle était de coordonner des actions entre acteurs internationaux et locaux. Le customer care était à ce moment là une différenciation concurrentielle.
À cette époque, j’étais aussi très souvent confrontée à la gestion des imprévus. Cela m’a amenée à m’intéresser aussi aux outils de gestion du stress et des émotions en entreprise et, par la suite, à me former.
Puis, j’ai eu l’opportunité de participer à un premier programme entrepreneurial et sociétal pour donner un coup de peps professionnel au moment où je voulais donner plus de sens à mes actions. Je me suis alors intéressée à l’impact de l’inactivité et de la sédentarité chez les populations les plus touchées : les jeunes adolescentes et les femmes. C’est à la fin de ce programme que j’ai entrepris le projet M Selfcare. Aujourd’hui, la mission principale est de contribuer au bien-être et à la santé des femmes en entreprise et aussi directement auprès des femmes qui connaissent des problématiques féminines tels que l’endométriose, les troubles du cycle, etc.
J’ai été accompagnée par un incubateur national dédié aux porteurs de projets afin de structurer mon idée et être la plus outillée possible pour passer à l’action. J’ai acquis de nouvelles compétences techniques, juridiques, financières et managériales qui me permettent de faire évoluer mon entreprise, de comprendre l’ensemble des actions à mener, à déléguer, ainsi que les obligations légales de tout dirigeant d’entreprise.